Jane Birkin au Palace

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Pour plus d'information, rendez-vous sur le site officiel de Jane : http://www.janebirkin.net/

Découverte en 1990, aux côtés de Pierre Dux dans la pièce "Quelque part dans cette vie" Jane Birkin est depuis lors une artiste que j'admire. J'ai eu l'occasion de la redécouvrir en concert en 2002 avec "Arabesque" et j'ai été particulièrement heureux de pouvoir assister à la première de son nouveau spectacle, dans l'ancienne discothèque du Palace, haut lieu des nuits parisiennes des années 80, le 12 mars 2009.

Toute en sensibilité et en délicatesse, elle a mis au premier plan ses engagements politiques qui font d'elle une artiste simple, rare, profondément humaine et généreuse. Assister à l'un de ces concerts fait chaud au coeur, outre le plaisir de pouvoir fredonner ses airs les plus connus de Serge Gainsbourg qu'on écoute toujours avec un immense plaisir. Jane Birkin est mon idéal féminin, et masculin aussi : je veux dire par là que j'aime beaucoup ce qu'elle dégage... et que j'aimerais le retrouver chez mes proches.

Concert inoubliable où Jane sur la scène même où s'était produit Serge Gainsbourg en 1979 lui a rendu un vibrant hommage en interprétant quelques-uns de ses plus beaux titres : Ford Mustang, Ex fan des sisties, Sous le soleil exactement, Amours des feintes, L'anamour, Le moi et le jeu, Je suis venu te dire, Les petits papiers, Quoi, Fuir le bonheur. Le moment le plus beau était sans doute lorsqu'elle a déambulé au milieu du public, dans les allées, sous un parapluie illuminé d'une pluie de lumière, en chantant "Yesterday yes a day". Elle nous a aussi fait découvrir son dernier album et une chanson écrite spécialement pour exiger la libération de Aung San Suu Kyi.

L'anamour, Serge Gainsbourg, 1969

Aucun Boeing sur mon transit
Aucun bateau sur mon transat
Je cherche en vain la porte exacte
Je cherche en vain le mot exit
Je chante pour les transistors
Ce récit de l'étrange histoire
De tes anamours transitoires
De Belle au Bois Dormant qui dort
Je t'aime et je crains
De m'égarer
Et je sème des grains
De pavot sur les pavés
De l'anamour
Tu sais ces photos de de l'Asie
Que j'ai prises à deux cents Asa
Maintenant que tu n'es pas là
Leurs couleurs vives ont pâli
J'ai cru entendre les hélices
D'un quadrimoteur mais hélas
C'est un ventilateur qui passe
Au ciel du poste de police
Je t'aime et je crains
De m'égarer
Et je sème des grains
De pavot sur les pavés
De l'anamour
Je t'aime et je crains
De m'égarer
Et je sème des grains
De pavot sur les pavés
De l'anamour