Puisque nous sommes nés

Tourné par Jean-Pierre Duret et Andréa Santana dans l'Etat du Pernambuco, "Puisque nous sommes nés" est un film produit par Jamel Debbouze.

(c) Une image un jour. Photo prise dans l'Etat du Para, en 2004.

A mi-chemin entre film et documentaire, nous sommes très loin de la carte postale touristique du Brésil. Puisque nous sommes nés est un film qui raconte la pauvreté des familles de l'intérieur dans le Nord'este. Loin des clichés des stations balnéaires, on a la vision du Brésil d'aujourd'hui, à travers les yeux et les idées de deux enfants, qui vivent de petits boulots à la station service du coin et de l'un d'eux qui rêve de devenir camionneur.

Lors de mon dernier séjour, en parcourant les routes entre Belem et Sao Luis, je les ai remarqué, dans ces immenses îles au milieu de la nuit, perdus les odeurs de caoutchouc brûlé et le brouhaha des routes, essayant de vendre quelques babioles ou gagner quelques centavos en rendant de petits services. Tout ce qui fait du Brésil une grande nation apparaît de façon criante : le territoire écrasé sous le soleil, la langue avec cet accent du Nord'este, l'Etat avec la campagne présidentielle de Lula en fond, et le désir de vivre ensemble, malgré toutes les difficultés dues à la misères.

On se sent près d'eux, on croirait à un roman d'Amado porté à l'écran. Bien différent de Slumdog Millionnaire (un autre film montrant la difficulté de vivre des enfants misérables, en Inde cette fois-ci), on pourrait regarder Cocada et Nego (ce sont leurs vrais noms dans la vie et ceux-ci sont devenus de véritables "célébrités" dans leur village) pendant des heures, tant ils nous en apprennent sur la vie.

(c) production du film