20 avril 2010
L'ECRITURE DE L'AILLEURS
[...] Depuis, je préfère éviter ces lectures déconcertantes, un peu plates ou trop précises qui, comme les cartes des guides touristiques, sans courbes de niveau ni mystères, ont tendance à fausser la vue comme une lentille mal réglée. Le temps qui précède chaque voyage devient plutôt un temps de silence et de vide où il convient d'anticiper les inévitables déceptions, de faire mourir chaque pays à mon imagination, et je ne m'autorise plus que les seuls livres où la géographie a subi un travail de reconstruction.
Albéric d'Hardivilliers
Petits propos sur la littérature nomade
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